Description


Le territoire de Collo, dont la configuration générale est très montagneuse, est sensiblement incliné de l'ouest à l'est et resserré entre la côte et une chaîne parallèle à la mer qui, dans sa partie méridionale au confluent de l'Oued Mhadjar et l'Oued Cherka, ne laissent entre elles qu'un intervalle d'environ 500 m. Sa plus grande largeur qui se prend du Kef Hachmi à la pointe de Sidi Yahyia, l'un des sept promontoires du Bou-garoun est d'environ 5 km.

Là, s'élève au centre du territoire, le pic de Sidi Achour à une altitude de 542m; Un cône aigu, nu, décharné dont la cime se dresse vers le ciel comme une tour gigantesque. La demeure du marabout qui lui a donné son nom, en couronne le sommet. Du haut de cette forteresse naturelle, une vue splendide fait découvrir la petite vallée de Collo et au Nord, selon que c'est calme plat ou que le vent donne (comme disent les marins du coin), l'immense mer apparaît d'un bleu clair, à peine ridée de petites ondes ou bien d'un gris verdâtre roulant des lames dont les crêtes frangées d'une légère écume blanche rappellent assez bien le dos des moutons dans un troupeau.

A gauche, le Djebel Gouffi, majestueusement assis sur des bases puissantes que recouvre un tapis de forêts, dresse dans l'atmosphère d'un bleu azur son cône abrupt à une hauteur de 1120m et projette au loin dans la mer, le promontoire de Bou-garoun, comme un immense éventail dont les lamelles au nombre de sept, sont formées par les saillies des chaînons qui rayonnent du Gouffi et se terminent à l'est par sept pointes bien distinctes.

A droite et au premier plan, la pittoresque vallée de Collo, qui à son origine, n'est qu'une brusque fissure mais qui vers le milieu de sa longueur, s'arrondit en forme de cirque aux gradins adoucis et couverts de verdure aux multiples nuances et s'ouvre du coté de la mer par une large brèche au milieu de laquelle se dresse comme un vaisseau géant, la haute presqu' île El Djerda.

Puis, au fond de ce superbe amphithéâtre, coquettement assise au bord de l'eau bleue et dormante de sa baie, la ville de Collo dont les maisons blanches comme des nacelles aux voiles déployées se dressent sur les vagues de sa puissante végétation. Au large, vers le sud-est, encore et toujours la mer, que le soleil couvre d'une couche de vif argent et sur laquelle les barques des pêcheurs avec leurs voiles étendues n'apparaissent plus que comme des points blancs, immobiles.

Enfin, vers le fond, comme un décors de théâtre, se dessine la silhouette des montagnes de Skikda et se confondant avec l'horizon, le cap de fer à demi noyé dans la brume

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